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Il existe 34 parcs nationaux au Japon, qui reçoivent plus de 300 millions de visiteurs par an. Celui de Kirishima-Kinkō, qui couvre les départements de Miyazaki et de Kagoshima sur l’île de Kyūshū, a été le premier au Japon à recevoir le titre de Parc National en 1934. Ce titre garantit la protection de son environnement naturel et permet aux nombreux touristes de profiter au mieux du paysage ainsi que de l’histoire et de la culture locale.
Le parc de Kirishima-Kinkō comprend plus de 20 volcans qui sont tous actifs. Toute la région a été sculptée par les éruptions volcaniques au fil du temps : la ville de Kobayashi, par exemple, était au départ un lac qui, à la suite d’une éruption, a été transformé en caldeira. De plus, les volcans ont tous des formes et des formations différentes, ce qui vaut à Kirishima le surnom de musée des volcans. Le point d’entrée le plus simple pour y accéder est sans doute le plateau d’Ebino, situé à 1h de l’aéroport de Kagoshima et à 1h30 de l’aéroport de Miyazaki en voiture.
Il existe de nombreux chemins de randonnée plus ou moins difficiles à travers la région. Des trajets plutôt courts, comme ceux autour du lac Onami ou du mont Shiratori, qui donne sur trois beaux lacs, sont faisables sans trop de difficultés même si les chemins peuvent être un peu glissants s’il pleut. Les paysages, magnifiques, changent totalement au gré des saisons. En automne par exemple, le contraste entre le bleu profond des lacs et les couleurs chaudes des arbres est saisissant, alors qu’en janvier, les lacs gelés complètent les couleurs blanches et bleutées des chaînes de montagnes. On dit souvent que les montagnes changent sans cesse de visage au fil des saisons, et même lorsqu’on les a explorées une fois, il est conseillé de revenir les visiter à différents moments de l’année.
Cependant, quelle que soit la période, la randonnée la plus populaire est sans doute l’ascension du mont Karakuni. Cette montagne, apparue il y a environ 130 000 ans à la suite d’une éruption, est la plus grande du parc, à 1700 mètres de hauteur. Vue d’en bas, on a l’impression que son sommet est comme coupé en deux à cause de l’explosion du cratère, et la vue depuis le sommet est spectaculaire. Lorsque le ciel est dégagé, on peut voir la baie de Kinkō et le mont Sakurajima, situés au plein sud de l’île de Kyūshū.
Le nom du mont Karakuni s’écrit d’ailleurs en japonais avec les mêmes caractères que la Corée (韓国, lu kankoku le plus couramment), ce qui peut porter à confusion au premier abord, même pour les Japonais. La légende veut qu’autrefois, il y ait si peu de montagnes aux alentours que l’on pouvait apercevoir la Corée depuis le sommet, et que c’est de là que la montagne tire son nom. En réalité, la signification du nom serait "la montagne creuse", et les caractères auraient été attribués phonétiquement sans trop prêter attention au sens.
Depuis le sommet du mont Karakuni, il est aussi possible de voir l’intérieur du cratère du mont Shinmoe. En 2011, celui-ci a connu une éruption telle que tous les chemins touristiques à proximité ont été fermés jusqu’en 2012, et le paysage a été partiellement détruit. Cependant, les routes sont toutes bien entretenues et ne désemplissent pas, car la végétation y pousse de nouveau depuis 2014. Le mont Shinmoe a par ailleurs été rendu célèbre en occident en tant que repaire secret de l’antagoniste du film On ne vit que deux fois, de la série James Bond.
Enfin, la montagne réputée la plus belle du parc est celle de Takachiho. C’est une randonnée d’environ deux heures qui mène jusqu’à une lance plantée dans le sol, vestige d’une légende japonaise.
À ses pieds se trouve le lac Mi, d’un périmètre d’environ 4km et de 100m de profondeur. C’est le plus grand lac de cratère de la région, créé par l’éruption la plus dévastatrice de l’histoire des volcans de Kirishima. On dit que l’empereur Jinmu, le premier du Japon et descendant de la déité Amaterasu dans les croyances shintō, y a passé de longues heures durant son enfance.
La faune et flore sont très diversifiées du fait de l’activité volcanique au fil du temps ainsi que d’une pluie abondante et d’une température plus froide dans les montagnes (à 1200m de hauteur, elle est environ huit degrés plus basse que la moyenne du département de Miyazaki).
Par exemple, on trouve dans les hauteurs des animaux très familiers des montagnes japonaises tels que les cerfs shika, les blaireaux japonais, les martres du Japon... ainsi que des serpents comme le aodaishō, qui ne se trouve qu’au Japon et n’est heureusement pas venimeux.
Les animaux restent généralement à distance raisonnable des touristes. Un problème est cependant survenu depuis les années 2000 du fait du contact entre les visiteurs et les cerfs en particulier : comme ils reçoivent de la nourriture, directement ou indirectement, leur population a énormément augmenté. C’est un réel problème en ce qui concerne les récoltes agricoles (les cerfs descendant les montagnes de plus en plus bas en quête de nourriture) ainsi que la flore et l’écosystème des forêts.
Quant aux oiseaux, il y a environ 170 espèces qui vivent dans les montagnes, certaines y résident toute l’année et d’autres migrent selon les saisons. Les plus communs sont sans doute le bruant à longue queue et le coucou gris, mais la région compte aussi des oiseaux menacés d’extinction ou vulnérables telles que la brève migratrice ou le martin-chasseur violet. Le lac Mi, au pied du mont Takachiho, donne par ailleurs accès à une réserve d’oiseaux sauvages tels que des tchitrecs du Japon ou des canards mandarins.
Du côté des insectes, il existe environ 1300 espèces dans les montagnes de Kirishima, dont deux espèces de papillons lycénidés protégées car menacées d’extinction. Les libellules et scarabées sont quant à eux très nombreux, et vous ne manquerez pas de les rencontrer sur votre chemin...
Enfin, la flore compte la Miyama-Kirishima, qui fait partie de la famille des azalées. C’est une jolie fleur alpine violette qui pousse uniquement dans les montagnes de Kyūshū, y compris celles de Kirishima qui lui ont donné son nom. Les Miyama-Kirishima fleurissent de la mi-mai à la mi-juin et le mont Takachiho est réputé être le meilleur endroit pour les admirer.
On trouve aussi un type de pommetier de Hall endémique de Kyūshū, malheureusement menacé de disparition, qui ne fleurit que pendant les premières semaines de mai.
Les plantes sont d’ailleurs liées à diverses légendes et traditions orales. Par exemple, une fleur d’hydrangea du Japon aurait aidé une jeune fille à éviter d’être mariée de force. En effet, elle fut demandée en mariage par un homme important de la région qu’elle ne souhaitait pas épouser, et répondit qu’elle lui accorderait sa main lorsque les fleurs d’hydrangea tomberaient de leurs branches... alors que ce sont des fleurs qui, même fanées, ne tombent jamais, mais lui ne le savait pas.
La légende la plus connue est cependant celle de Ninigi-no-Mikoto, célèbre dans les légendes comme étant l’un des dieux fondateurs du Japon (et le petit-fils d’une des principales déesses, Amaterasu).
Ninigi-no-Mikoto joue un grand rôle dans le Kojiki (littéralement "Chronique des faits anciens"), un livre qui compile différents récits concernant les origines légendaires des îles japonaises, et a inspiré de nombreuses croyances shintoïstes. C’est en raison de l’origine de son périple que l’on dit que Kirishima est le berceau des légendes japonaises.
Dans l’un des récits, la déesse du Soleil, Amaterasu, décida que sa fille (Ameno-oshihomimi) irait vivre parmi les humains. Sa fille lui répondit qu’elle venait juste de donner naissance à un fils, Ninigi-no-mikoto, et qu’il irait au Japon à sa place. Le petit-fils d’Amaterasu entama donc sa descente depuis les cieux et aperçut au milieu de la brume un morceau de terre (Kirishima signifie littéralement "île dans la brume"). Il atterrit au sommet du mont Takachiho et y planta une lance mythique qui aurait servi aux déités qui donnèrent naissance à la terre, Izanagi et Izanami, dans l’espoir qu’elle ne serait plus utilisée et que la paix régnerait.
On dit que la lance originale a été détruite lors d’une éruption volcanique, et qu’elle a été depuis remplacée par une réplique. De nombreux visiteurs montent jusqu’au sommet du mont Takachiho pour l’admirer chaque année.
Il y existe aussi six sanctuaires dédiés à Ninigi-no-Mikoto, comme celui de Kirishima Mine, de Sano ou encore de Kirishima. Ce dernier est considéré comme étant le plus important des six, étant le plus grand, et possède le plus d’informations concernant la légende. Le sanctuaire de Kirishima Mine a pourtant été le premier à être construit il y a environ 1000 ans, mais étant donné qu’il était situé en hauteur dans les montagnes l’accès était très difficile et peu de gens pouvaient y aller. Il fut détruit par une éruption et reconstruit à Kobayashi, où de nombreux festivals sont organisés chaque année.
Une autre histoire célèbre liée au sanctuaire et aux montagnes, un peu plus ancrée dans la réalité cette fois, est celle de Ryōma Sakamoto. C’était un samouraï et acteur important de la vie politique japonaise du 19ème siècle, qui a œuvré pour la paix entre les actuels départements de Kagoshima et de Yamaguchi.
Une jeune femme tenta de le prévenir d’une attaque contre lui, au péril de sa propre vie, et bien qu’il fût tout de même blessé, il fut aussi très impressionné par son courage. Peu de temps après ils se marièrent et, Sakamoto étant toujours en rétablissement, ils décidèrent de passer un peu de temps dans Kirishima, visitant les sites naturels, les bains publics ou encore les sanctuaires de la région. Ils escaladèrent même le mont Takachiho et selon les versions réussirent ou non à extraire la lance plantée au sommet. Leur voyage est depuis connu comme étant la première lune de miel de l’histoire du Japon.
Il est conseillé, pour accéder aux chemins de montagne, de se rendre tout d’abord au plateau d’Ebino, situé à 1200m de hauteur. On y trouve un magasin de souvenirs, un restaurant, mais surtout l’Eco Museum Center, dont le personnel offre toutes les informations nécessaires aux randonneurs (les cartes, les chemins les plus accessibles, la météo, les avertissements quant à l’activité volcanique, ...) et aux plus curieux (la faune et flore selon la saison, l’histoire des formations volcaniques ou encore les légendes). Les informations sont aussi disponibles sous forme de jeux et activités interactives pour les enfants. Et en hiver, le plateau se transforme en énorme patinoire !
Enfin, il existe de nombreuses façons de passer la nuit dans la région : emmener une tente ou un camping-car jusqu’au camping de Hinamori, l’option classique de l’hôtel au plateau d’Ebino, ou encore les chambres des onsen de Kannogō pour se prélasser dans un bain chaud avant de profiter d’un repos bien mérité...
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